Être un dirigeant implique des responsabilités considérables et une charge de travail intense.
La gestion d’une entreprise, la prise de décisions stratégiques, ainsi que la pression d’attentes toujours plus élevées… Voilà autant de défis auxquels vous êtes confrontés au quotidien ! Ces défis peuvent engendrer du stress et il est important de le traiter efficacement.
Dans cet article, nous nous intéressons aux sources de stress courantes auxquelles les dirigeants sont confrontés, puis vous présentons une sélection de solutions pratiques pour le réduire.
Les sources fréquentes de stress du dirigeant
Cette première partie aborde les principales sources de stress auxquelles font face les dirigeants d’entreprise !
Charge de travail et responsabilités
La charge de travail et les responsabilités qui incombent aux dirigeants sont parmi leurs principales sources de stress. Gérer son entreprise, en naviguant entre l’opérationnel et les décisions stratégiques, des fois d’un instant à l’autre, représente un défi majeur. Vous devez :
- coordonner et superviser les activités de votre entreprise ;
- veiller à ce que tout se passe sans difficultés bloquantes ;
- prendre des décisions rapides et efficaces ;
- vous assurer de mettre en place les conditions d’une motivation optimale pour votre équipe ;
- et anticiper les éventuels obstacles ou problèmes qui pourraient surgir.
Avouons-le, cela fait beaucoup ! Cette pression constante peut générer un niveau élevé de stress, en particulier dans certaines conditions :
-
des échéances serrées ;
-
des contraintes budgétaires fortes ;
-
ou lorsque des concurrents vous causent des problèmes.
Prenons un exemple concret. Imaginons la dirigeante d’une entreprise de fabrication de pièces industrielles. Elle doit garantir que la production est réalisée dans les délais impartis, tout en maintenant la qualité et en minimisant les coûts.
Elle doit aussi prendre des décisions stratégiques, telles que l’optimisation des processus, la gestion des stocks et le pilotage des ressources humaines, pour atteindre ces objectifs. Cette responsabilité permanente, consistant à veiller à ce que tout fonctionne harmonieusement, peut devenir écrasante. Et le stress peut encore s’accentuer en cas de retards dans la production, de pénuries de matériaux, de problèmes techniques imprévus, ou encore – comme beaucoup d’entreprises le vivent actuellement – s’il est difficile de recruter du personnel !
La prise de décisions difficiles constitue une autre source de stress importante pour les dirigeants. Vous devez en effet souvent faire face à des choix cruciaux qui ont un impact significatif sur :
- votre entreprise ;
- vos salariés ;
- et en réalité, toutes les parties prenantes (prestataires, bassin d’emplois d’implantation de vos sites, organismes publics, etc.).
La lourde décision de réduire vos effectifs, pour maintenir votre rentabilité, est un exemple saillant de situation entraînant des conséquences émotionnelles et pratiques pour vous et pour les salariés concernés.
Ce type de décisions délicates peut générer des conflits internes et des préoccupations éthiques, également sources de stress.
Pression et attentes élevées
Vos actionnaires attendent de vous que vous délivriez une rentabilité élevée, ou du moins des résultats financiers en progression constante ? Les relations avec vos salariés ou fournisseurs sont parfois tendues, voire difficiles ? Ces deux attentes externes sont une autre source de stress pour vous, en tant que dirigeant. La pression de devoir présenter des résultats positifs trimestre après trimestre, année après année, peut générer un stress latent, qui s’accumule et peut mener à des conséquences désastreuses pour votre santé et celle de votre entreprise. Prendre les décisions éclairées nécessaires pour améliorer les performances de votre société, mais aussi trouver les meilleures opportunités commerciales et maintenir vos coûts au plus bas… Tout cela est vital pour maintenir votre compétitivité, mais également très exigeant !
Voici une liste de situations concrètes générant du stress :
- problèmes de trésorerie ;
- mauvais résultats annuels ;
- contrôle des autorités…
Vous avez aussi la responsabilité de maintenir des relations positives et harmonieuses avec votre équipe :
- les motiver ;
- gérer les conflits ;
- et vous assurer que chacun se sente valorisé et soutenu.
En fait, ce sont toutes vos parties prenantes qui vous “mettent la pression” :
- vos salariés, qui souhaitent des conditions de travail idéales, une rémunération en progression, un travail qui a du sens…
- vos clients, en recherche des meilleures conditions possibles, à tous les niveaux : prix compétitifs, qualité irréprochable, délais de livraison et conditions de paiement accommodantes…
- vos fournisseurs, qui veulent augmenter leurs prix et que vous commandiez plus ;
- et toutes les autres parties prenantes : le conseil municipal de votre ville, les instances étatiques (Urssaf…), les services de contrôle de qualité, etc.
Bref, il y a des jours où vous pouvez vous sentir “écartelé” entre des injonctions provenant de toutes parts, et le pire est que celles-ci peuvent même être contradictoires selon vos interlocuteurs !
Voici des exemples concrets de situations de stress :
-
les négociations contractuelles ;
-
les litiges commerciaux (impayés, perte d’un client, etc.) ;
-
l’apparition de problèmes de qualité ou de livraisons en retard.
Par exemple, le dirigeant d’une petite entreprise de services d’assurances pour les professionnels est soumis à une forte pression. Son entreprise étant encore jeune, il doit atteindre des objectifs de vente exigeants, tout en satisfaisant ses clients, afin de maintenir sa bonne réputation naissante à un niveau élevé.
Ce dirigeant n’a pas encore les moyens financiers pour étoffer davantage son équipe, et il a donc l’obligation de faire des heures de travail supplémentaires, ainsi que de consentir à des investissements lourds en marketing et en communication. Jongler avec ces différentes exigences contribue à l’augmentation de son stress au quotidien.
Isolement et solitude
Beaucoup de dirigeants se sentent seuls au monde… Et ne pas pouvoir partager leurs sentiments et émotions est également une source de stress intense.
Ces sentiments d’isolement, d’où viennent-ils ? Ils peuvent découler de la nature solitaire de certaines tâches et des responsabilités propres au rôle de dirigeant, ainsi que de l’absence de soutien et de compréhension de la part de son équipe ou de ses parties prenantes.
La prise de décisions solitaires est l’un des aspects les plus stressants. Souvent, seul le dirigeant est en mesure de prendre les décisions stratégiques et opérationnelles importantes. Et ces décisions peuvent avoir des conséquences majeures sur l’entreprise et son avenir.
La pression de prendre les bonnes décisions, en pesant le pour et le contre, peut créer un sentiment d’isolement et de stress considérable pour le dirigeant.
Prenons un exemple
Un dirigeant décide de lancer un nouveau produit sur le marché. Cette décision implique de lourdes dépenses et des risques financiers non négligeables. Le dirigeant doit mener une réflexion approfondie, sans pour autant avoir la certitude du résultat.
A la clé : des nuits blanches et une pression émotionnelle intense.
En raison de votre position hiérarchique de dirigeant, vous pouvez vous sentir isolé et avoir du mal à trouver des personnes avec lesquelles partager vos préoccupations, vos doutes et vos difficultés.
Notre culture française nous pousse aussi à craindre d’afficher notre vulnérabilité ou de montrer des signes de faiblesse, qui pourraient être mal interprétés.
La situation est renforcée si l’entourage familial et personnel n’est également pas source d’écoute et de soutien !
Prenons un exemple
Un dirigeant peut être confronté à des difficultés financières au sein de son entreprise, mais il peut hésiter à en parler à ses collaborateurs.
A la clé : LA crainte que cela ne déstabilise l’équipe ou n’entraîne une perte de confiance en ses capacités.
Les conséquences du stress sur le dirigeant et l’entreprise
Le problème avec le stress, c’est qu’il n’arrive en général jamais seul. S’il devient trop important ou récurrent, il risque de s’accompagner d’autres problèmes, engendrant eux-mêmes du stress. Attention au cercle vicieux qui peut s’ensuivre !
Impact sur la santé physique et mentale du dirigeant
Le stress professionnel a un impact significatif sur la santé physique et mentale des dirigeants, comme le démontrent de nombreuses études. Les conséquences peuvent être multiples et variées.
- Sur le plan physique, le stress chronique peut entraîner des problèmes tels que :
- l’épuisement ;
- les troubles du sommeil ;
- les troubles digestifs ;
- les maux de tête fréquents ;
- et les tensions musculaires.
Par exemple, un dirigeant constamment stressé peut souffrir de douleurs au cou et aux épaules en raison de la tension accumulée.
- Sur le plan mental, le stress peut provoquer :
- des symptômes d’anxiété, de dépression ;
- et d’épuisement professionnel (burnout) ;
- des sentiments d’irritabilité ;
- de frustration ;
- et de désengagement peuvent également se manifester, affectant ainsi le bien-être émotionnel et cognitif.
Par exemple, un niveau de stress constant peut entraîner une diminution de la concentration, rendant plus difficile la prise de décisions et la résolution de problèmes de manière efficace.
Répercussions sur la performance et la productivité de l'entreprise
Un dirigeant stressé de manière chronique, cela a des répercussions directes sur la performance et la productivité de l’entreprise.
Sa capacité à prendre des décisions éclairées peut être altérée, avec pour conséquence des choix moins judicieux et des résultats moins satisfaisants.
Le stress peut aussi réduire la créativité, limitant la capacité de l’entreprise à s’adapter et à se développer. Si vous êtes constamment stressés, vous pouvez vous sentir submergés par les tâches quotidiennes et ne pas avoir suffisamment de temps et d’énergie pour vous concentrer sur la planification stratégique à long terme.
Votre stress impacte sur la dynamique de votre équipe et de ses relations de travail. Vos salariés sont comme des éponges : ils peuvent ressentir votre stress. Cela peut affecter leur moral et leur engagement.
Un climat de travail stressant peut aussi entraîner :
1.
Une augmentation du turnover ;
.
2.
Une diminution de la satisfaction de vos salariés
3.
Une détérioration de la culture de votre société
Effets sur le climat organisationnel et la culture d'entreprise
Nous venons de l’évoquer : votre stress a également des effets significatifs sur le climat organisationnel de votre entreprise. Le stress peut créer une atmosphère de tension et de pression au sein de vos équipes. Vos salariés deviennent stressés à leur tour, avec un cortège de problèmes associés :
- communication inefficace ;
- diminution de la qualité de la collaboration ;
- hausse des conflits interpersonnels.
Un dirigeant stressé peut aussi être plus enclin à adopter un style de gestion autoritaire, accompagné d’un mode de feedback inadapté. Conséquence ? Une démotivation des troupes !
In fine, si un dirigeant ne parvient pas à gérer efficacement son stress, cela peut se refléter dans les valeurs, les normes et les comportements adoptés au sein de l’entreprise.
Cette dernière peut se mettre à encourager la compétition malsaine, l’individualisme et le manque de soutien mutuel entre les salariés. La cohésion et la satisfaction prennent alors la fuite…
Les solutions pour gérer le stress du dirigeant
Que faire si vous pensez que votre niveau de stress a atteint un niveau trop élevé, ou si vous souhaitez tout simplement “prévenir pour guérir” ?
Une note importante : les conseils fournis ci-dessous n’ont pas de caractère de caution médicale. Ils s’inscrivent dans notre pratique du coaching professionnel du dirigeant. Pour toute situation de stress requérant des soins urgents ou adaptés, nous vous conseillons vivement de consulter votre médecin traitant.
Mesurer son niveau de stress
Comme pour tout processus d’amélioration continue, il est très utile de connaître son point de départ pour mesurer sa progression. C’est la même chose pour votre niveau de stress.
Cette étude est passionnante et livre en particulier une liste de 30 stresseurs principaux des dirigeants d’entreprises.
Dans le cadre de l’enquête Amarok, cet observatoire a suivi une cohorte de 357 dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) pendant la période de 2012 à 2013. L’échantillon interrogé était principalement constitué d’hommes (82%) avec un âge moyen de 45 ans. Les entreprises dirigées couvrent divers secteurs et sont situées dans différentes régions de la France métropolitaine. Environ 83% de ces entreprises emploient moins de 50 salariés.
Catégories de « stresseurs »
Dépôt de bilan
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,68
Répondant l’ayant vécu dans l’année
19
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
6,5%
Catégories de « stresseurs »
Problème de trésorerie
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,52
Répondant l’ayant vécu dans l’année
185
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
63,4%
Catégories de « stresseurs »
Baisse de l’activité commerciale
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,45
Répondant l’ayant vécu dans l’année
194
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
66,4%
Catégories de « stresseurs »
Mauvais résultat annuel
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,29
Répondant l’ayant vécu dans l’année
150
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
51,4%
Catégories de « stresseurs »
Procédures judiciaires
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,23
Répondant l’ayant vécu dans l’année
90
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
30,8%
Catégories de « stresseurs »
Conflit avec associé(s)/actionnaire(s)
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,23
Répondant l’ayant vécu dans l’année
66
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
22,6%
Catégories de « stresseurs »
Surcharge de travail du dirigeant
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,21
Répondant l’ayant vécu dans l’année
271
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
92,8%
Catégories de « stresseurs »
Maladie grave d’un salarié
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,20
Répondant l’ayant vécu dans l’année
88
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
30,1 %
Catégories de « stresseurs »
Conflit avec des salariés
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,11
Répondant l’ayant vécu dans l’année
151
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
51,7%
Catégories de « stresseurs »
Licenciement d’un salarié
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,05
Répondant l’ayant vécu dans l’année
131
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
44,9%
Catégories de « stresseurs »
Pression fiscale
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,03
Répondant l’ayant vécu dans l’année
177
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
60,6%
Catégories de « stresseurs »
Erreur/échec stratégique
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
3,03
Répondant l’ayant vécu dans l’année
132
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
45,2%
Catégories de « stresseurs »
Impayés
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,98
Répondant l’ayant vécu dans l’année
197
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
67,5%
Catégories de « stresseurs »
Problèmes de santé du dirigeant
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,97
Répondant l’ayant vécu dans l’année
145
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
49,7 %
Catégories de « stresseurs »
Départ d’un associé/d’un investisseur
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,97
Répondant l’ayant vécu dans l’année
29
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
9,9%
Catégories de « stresseurs »
Problème de qualité
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,91
Répondant l’ayant vécu dans l’année
187
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
64,0%
Catégories de « stresseurs »
Difficultés avec l’administration
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,89
Répondant l’ayant vécu dans l’année
159
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
54,5%
Catégories de « stresseurs »
Décès d’une partie prenante de l’entreprise
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,86
Répondant l’ayant vécu dans l’année
28
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
9,6%
Catégories de « stresseurs »
Problème de sécurité
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,85
Répondant l’ayant vécu dans l’année
80
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
27,4%
Catégories de « stresseurs »
Partie prenante de l’entreprise en difficulté
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,82
Répondant l’ayant vécu dans l’année
154
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
52,7%
Catégories de « stresseurs »
Pression de la concurrence
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,81
Répondant l’ayant vécu dans l’année
247
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
84,6%
Catégories de « stresseurs »
Panne/casse de matériel
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,80
Répondant l’ayant vécu dans l’année
136
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
46,6%
Catégories de « stresseurs »
Perte d’un client
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,79
Répondant l’ayant vécu dans l’année
201
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
68,8%
Catégories de « stresseurs »
Conflit avec un client
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,78
Répondant l’ayant vécu dans l’année
188
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
64,4%
Catégories de « stresseurs »
Contrôle des autorités
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,72
Répondant l’ayant vécu dans l’année
122
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
41,8%
Catégories de « stresseurs »
Absence de personnel
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,66
Répondant l’ayant vécu dans l’année
176
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
60,3%
Catégories de « stresseurs »
Conflit avec un fournisseur
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,53
Répondant l’ayant vécu dans l’année
125
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
42,8%
Catégories de « stresseurs »
Revendications du personnel
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,53
Répondant l’ayant vécu dans l’année
116
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
39,7%
Catégories de « stresseurs »
Démission d’un salarié
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,44
Répondant l’ayant vécu dans l’année
142
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
48,6%
Catégories de « stresseurs »
Manque de reconnaissance du dirigeant
Stressomètre entrepreneurial (1 à 5)
2,40
Répondant l’ayant vécu dans l’année
152
Probabilité d’occurrence (100% = 292)
52,1%
L’étude propose également une méthodologie pour mesurer et suivre votre niveau de stress :
- au début de chaque mois, enregistrez les événements que vous avez vécus au courant du mois écoulé ;
- évaluez leur impact, événement par événement ;
- calculez ensuite un score global, permettant de mesurer votre niveau de stress professionnel ;
- reportez ce score mensuel dans un tableau, afin de suivre votre évolution, mois par mois.
En suivant ce processus simple, vous pourrez suivre de près l’évolution qualitative (les différents types de sources de stress) et quantitative (l’accumulation d’intensité) de votre stress.
Ce “stressomètre” est directement lié de manière négative à votre bien-être mental et positivement corrélé à votre propension à l’épuisement professionnel (burnout).
Auto-gérer son stress
Après avoir mesuré votre niveau de stress, place aux solutions. L’auto-gestion du stress est un excellent point de départ pour maintenir votre bien-être et votre efficacité. Voici quelques approches concrètes :
Les techniques de relaxation
La pratique régulière peut aider à réduire votre stress physique et mental.
- de la respiration profonde ;
- du yoga ;
- des exercices de relaxation musculaire progressive…
Par exemple, prendre quelques minutes chaque jour pour faire des exercices de respiration profonde peut favoriser la détente et la clarté mentale, vous permettant de mieux gérer les défis quotidiens que vous avez à affronter !
La gestion du temps
Celle-ci peut contribuer à réduire votre stress. Voici les principaux outils à activer pour optimiser votre emploi du temps :
- la planification ;
- la priorisation des tâches ;
- et surtout la délégation.
Par exemple, l’utilisation de listes de tâches, de calendriers et de techniques de regroupement des activités similaires peut aider à mieux organiser le travail et à réduire le sentiment d’urgence constant. Faire confiance à votre équipe est aussi primordial pour déléguer et retrouver du temps libre.
De plus, les différentes pratiques de méditation de pleine conscience peuvent également être bénéfiques pour gérer votre niveau de stress. Ces approches favorisent la concentration, la présence et la réduction de l’anxiété. Par exemple :
La pleine conscience
Elle consiste à être pleinement présent dans l’instant vécu, sans jugement. Cela peut sembler simple, mais un véritable entraînement est requis. Vous pouvez toutefois obtenir des résultats impressionnants, après seulement quelques semaines de pratique ! Ces moments de méditation ont aussi l’avantage de pouvoir s’intégrer tout au long de votre journée. L’objectif est de vous concentrer sur vos sensations corporelles, vos émotions et vos pensées. Il s’agit d’une excellente façon de rester calme et de gérer efficacement les situations stressantes.
La méditation
Ces moments de calme et de réflexion profonde sont incomparables. Vous pouvez consacrer quelques minutes chaque jour à la méditation, en vous concentrant sur votre respiration ou en utilisant des techniques de méditation guidée. A la clé : une meilleure relaxation, une clarté mentale affutée et une plus grande résilience face au stress. Besoin d’un petit coup de pouce pour vous lancer ? Testez les applications de méditation, telles que Petit Bambou !
Développer des compétences en leadership
Voici quelques exemples concrets de compétences en leadership qui peuvent vous aider à gérer le stress :
Nous l’avons évoqué, le fait d’apprendre à déléguer certaines tâches et responsabilités à votre équipe constitue une véritable bouffée d’air frais. Vous pourrez ainsi réduire votre charge de travail et favoriser le développement des compétences de vos collaborateurs.
Par exemple, vous pouvez commencer par identifier les tâches qui peuvent être déléguées à des membres de l’équipe. Prenez en compte leurs forces et leurs compétences spécifiques, et faites-leur confiance ! Vous pourrez ainsi rapidement alléger ainsi votre propre charge de travail. Le bénéfice est immédiat : vous retrouvez un meilleur équilibre de vie professionnelle / personnelle.
Ainsi que le renforcement des relations interpersonnelles. Une communication claire et empathique est essentielle pour réduire le stress et améliorer la collaboration dans votre équipe. Il est très intéressant de développer vos compétences en communication, via une formation ou du coaching, par exemple. Vous pouvez aussi mettre en place des canaux de communication efficaces avec votre équipe (telles que des réunions dédiées à l’expression des “tensions” en cours). Vous favorisez alors un climat de confiance et de soutien mutuel.
Pour prendre un exemple d’action concrète, nous vous conseillons de planifier des réunions régulières pour discuter des projets, des attentes et des préoccupations. Elles vous permettent, ainsi qu’à votre équipe, d’exprimer leurs besoins et de résoudre les problèmes plus facilement.
Partager les responsabilités
Une autre solution pour vaincre le stress du dirigeant consiste à partager les responsabilités, tout simplement. Plutôt que de tout porter sur vos épaules, il existe des systèmes de gouvernance d’entreprise qui permettent de répartir les responsabilités de manière équitable et surtout plus large. Là où votre niveau de décision et de responsabilité était de 90 % et que vous ne laissiez que 10 % du décisionnel à vos équipes, transformer votre gouvernance en un système plus horizontal pourrait réduire cette charge vous incombant à 50 %, voire encore moins.
Pour un exemple très concret, citons l’holacratie.
Il s’agit d’un modèle de gestion organisationnelle qui redistribue le pouvoir de décision et favorise l’autonomie des équipes. Contrairement à une structure hiérarchique traditionnelle, l’holacratie repose sur des cercles autonomes prenant des décisions de manière collective, en se basant sur des rôles et des responsabilités clairement définis. Ce modèle met l’accent sur la transparence, l’auto-organisation et l’adaptabilité. L’holacratie encourage une meilleure collaboration, une prise de décision plus rapide et une plus grande agilité organisationnelle. Et surtout, elle réduit fortement le stress des dirigeants qui la mettent en œuvre !
De nombreuses formes de gouvernance partagée existent, à vous de choisir celle qui convient le mieux à votre contexte d’entreprise (et nous pouvons vous aider !) :
-
sociocratie
-
leadership distribué
-
entreprise auto-organisée, etc.
Créer un réseau de soutien
Bénéficier d’un réseau de soutien est une dernière solution pour vous aider à faire face au stress, en profitant d’un soutien extérieur. Voici deux exemples concrets de moyens pour créer un réseau de soutien :
Vous pouvez solliciter du mentorat et du coaching de la part de personnes expérimentées dans leur domaine. Un mentor ou un coach peut offrir des conseils, des perspectives et un soutien précieux pour relever les défis liés à votre rôle de dirigeant.
Par exemple, vous pouvez faire appel à un mentor expérimenté. Ce dernier vous fournira des conseils sur la gestion du stress, la prise de décisions complexes et le développement de vos compétences en leadership, tout en vous permettant une prise de recul nécessaire sur votre activité professionnelle.
Il est intéressant de participer à des groupes de pairs et à des réseaux professionnels offrant la possibilité de partager des expériences, d’échanger des idées et de recevoir des conseils de dirigeants qui traversent des situations similaires.
Par exemple, vous pouvez rejoindre une association professionnelle (le CJD, le Medef, la CGPME, etc.), un club de dirigeants ou tout autre groupe de réseautage. Non seulement vous y trouverez un espace pour gérer votre stress, mais vous pourrez aussi y établir des contacts utiles pour votre activité !
Conclusion : gérer votre stress, l’une des clés du succès !
Un peu de stress, c’est positif : cela motive à agir. Un gros coup de stress ponctuel, pas de problème. Votre résilience naturelle vous aidera à surmonter les périodes difficiles.
Mais dès que le stress devient régulier et intense, vous vous exposez à des problèmes sérieux.
Il est donc vital de prendre les devants et de vous armer des bons outils pour lutter contre le stress, au jour le jour.
Cet article vous a proposé des solutions pratiques à mettre en place. Il est souvent utile aussi de pouvoir partager, échanger, et surtout de sentir soutenu.